La Nuit des Porcs-Vivants

Aujourd’hui, j’aimerais vous dire deux mots d’une petite traduction dont je ne suis pas peu fier car elle me permet d’apporter ma petite pierre à un monde foisonnant : celui du jeu de rôle indépendant. Mais avant d’en parler, un peu de contexte.

Si vous avez mon âge (presque quarante ans, Dieu que le temps passe vite), vous vous rappelez peut-être une époque où ce loisir était vilipendé et faisait l’objet de paniques médiatiques aussi justifiées que rationnelles (pas du tout, donc). Mais aujourd’hui, la culture geek est devenue cool (et représente un marché massif), et faire du jeu de rôle, soit se raconter des histoires collaboratives plus ou moins structurées autour d’une table (ou par internet), n’est plus tabou. Fer de lance de cette popularité nouvelle, l’indétrônable Donjons et Dragons possédé par le mastodonte financier Hasbro est devenu pour beaucoup synonyme de jeu de rôle sur table (notamment grâce à la série Stranger Things).

Stranger Things, saison 1, épisode 1. Ils sont cool, ces geeks, non ?

James Grady – Le dernier grand train d’Amérique

J’aurais pu écrire un billet sobre annonçant simplement la parution de ce roman. Ceci n’est pas cet article.

Ça y est, il est là ! Le premier roman que j’ai traduit sort aujourd’hui. C’est-à-dire que vous allez pouvoir vous rendre dans une vraie librairie, y ouvrir un vrai livre et y lire mon nom sur la page de titre ET la quatrième de couverture — et éventuellement l’acheter avec du vrai argent, ça c’est vous qui voyez. C’est peut-être un détail pour vous, mais moi je ne cesse de m’émerveiller que ce soit devenu ça, mon métier. Il y a presque deux ans jour pour jour, Rivages Noir me proposait de m’essayer à traduire ce livre que j’avais lu pour eux et aujourd’hui… il existe bel et bien, avec la très belle couverture que vous voyez ci-dessus.

Année nouvelle et vœux pas si pieux

Tchou-tchou, 2024 !

J’ai l’impression d’avoir commencé tous les billets de ce blog en m’excusant de ne pas y écrire plus souvent. Voici donc ma seule et unique résolution bloguesque pour cette nouvelle année (qui est double, voyez comme je transige déjà) :

  • Arrêter de m’excuser de ne pas écrire plus.
  • Écrire plus.

Voilà qui devrait marcher.

Mais venons en au vif du sujet. À propos de publication, je peux enfin annoncer la sortie prochaine du premier roman que j’ai traduit : Le dernier grand train d’Amérique, de James Grady (paru en version originale en 2022, sous le titre très sobre de This Train).

Un an plus tard

School’s out forever!

C’est bientôt la rentrée des classes ! Et pour la deuxième fois seulement en plus de trente ans, je ne suis pas concerné. Je termine en effet ma première année en tant que traducteur indépendant, et l’heure est au bilan (et à quelques nouvelles plutôt joyeuses).

#L10n

Derrière ce titre énigmatique, se cache l’abréviation désignant l’activité qui m’a occupé ces derniers mois : la localisation (L + 10 lettres (si si, comptez-les) + n — malin, non ?) Mais qu’est-ce donc ? Il s’agit principalement du nom donné à la traduction de logiciels, jeux vidéo ou sites web. Pourquoi lui donner un nom différent ? Parce que s’il s’agit dans les grandes lignes d’un exercice de traduction, avec toute l’adaptation culturelle que cela suppose, la localisation a des spécificités techniques, sur lesquelles je vais revenir brièvement.

Lexinomicon

Lexinomicon - VF - Détail.

J’ai beau avoir brièvement travaillé dans l’industrie du livre et savoir qu’il s’agit d’un produit comme un autre, j’ai toujours une certaine révérence pour l’objet lui-même. Le Lexinomicon, jeu de rôle en une page créé par Grant Howitt et Becky Annison, nous propose de désacraliser cet objet une bonne fois pour toutes.